lundi 6 janvier 2014

cinque Terre : Corniglia et Vernazza






Au sortir de Manarola, on longe les falaises et on aperçoit rapidement l'objet de notre prochaine visite.






Corniglia se distingue des deux villages visités précédemment car il ne descend pas directement sur la mer : la partie principale du village est située au sommet d'un promontoire surplombant la mer Méditerranée à environ 100 m d'altitude, entouré sur trois côtés par des vignobles en terrasse tandis que le quatrième donne abruptement sur la mer.



Pour les gérer, les viticulteurs ont mis en place un astucieux système de monorail.








 Pour y accéder, on quitte la route principale et on descend à travers la forêt puis les zones cultivées. Le temps se gâte et le plafond nuageux descend.







Le village s'étend le long de sa rue principale, la via Fieschi. Cette rue relie l'église paroissiale San Pietro à la terrasse panoramique Santa Maria.Heureusement qu'elle est piétonne car elle est étroite et sinueuse.Le jour y pénètre mal. Ce doit être un bonheur en été, mais aujourd'hui, alors que le temps est maussade, on n'y voit pas grand chose.






 De nombreuses maisons possèdent une façade donnant sur la rue et une autre sur la mer. 





 








De la terrasse, les quatre autres villages des Cinque Terre peuvent être aperçus. Deux d'un côté et deux de l'autre. Du moins par beau temps. Aujourd'hui c'est bien plus hasardeux et nous jouons aux devinettes avec la brume.














Nous nous rendrons compte par la suite qu'il est le seul à être implanté relativement loin du bord de mer. Pour y descendre, on doit emprunter la Lardarina, un escalier composé de 33 volées de marches totalisant 382 marches, ou la route qui le relie à la gare ferroviaire. Un bel exercice pour marcheur. Nous nous en abstiendrons aujourd'hui.



Bien que protégée par sa position haute, Corniglia conserve les restes d'une forteresse génoise construite en 1556.




Nous reprenons notre route. Nous avons l'impression de nous enfoncer dans la montagne. La zone est bien plus forestière et l'agriculture moins présente. Nous quittons la route principale pour descendre vers Vernazza. La petite route est étroite et un camping car se retrouve en difficulté. Obligé de remonter la route en marche arrière car il lui est impossible de descendre plus avant et ne peut pas faire demi tour non plus. J'estime, au passage, qu'il a deux bons kilomètres à manœuvrer avant de reprendre un sens normal de marche. Le conducteur doit être heureux.


En approchant du village, une surprise nous attend. La route est défoncée par endroits, elle a perdu son revêtement.










 Des travaux sont en cours ici où là nous garons, la moto à l'arrache, un peu comme nous pouvons. Pas très rassurés par l'instabilité du sol.
 Nous nous renseignons et apprenons que le 25 octobre 2011, Vernazza a été frappé par des pluies torrentielles, des inondations et coulées de boues massives qui ont laissé la ville enfouie dans plus de 4 mètres de boue et de débris, causant plus de 100 millions d'euros de dégâts. La ville a été évacuée. Un an et demi après les cicatrices sont toujours là et les travaux trainent en longueur. Quel contraste par rapport à Portofino.

La veille nous traversions un village qui sentait les pognon à plein nez et ici la population semble rencontrer les pires difficultés pour retrouver une vie normale. Alors que la zone fait partie d'un Par National et est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité l'UNESCO.


Finalement le plus spectaculaire n'est pas le lit, ravagé, du torrent mais une maison qui a été déplacée de quelques dizaine de mètres par le fleuve de boue.

Le bourg témoigne du dur travail des paysans qui modelèrent les coteaux des montagnes pour construire les terrasses qui sont aujourd’hui occupées par les oliviers et les vignes, les vergers et les jardins.

Le site est perché sur un petit promontoire rocheux, et autrefois le plus prospère des Cinque Terre. Le château de la famille Doria et autres vestiges médiévaux rappellent son riche passé économique. Proche du petit port, l'église de la paroisse de Sainte Marguerite d'Antioche, flanquée d'un haut clocher octogonal, domine la mer. Il s'agit du seul port naturel du parc des cinq terres. Quand on regarde l'architecture de l'ensemble, on se rend compte que le village a grandit à l’abri d’une falaise qui cache les maisons à ceux qui arrivent de la mer. D'autre prt, il y a un grand nombre de rues transversales reliées par des escaliers raides et le village est doté de constructions défensives, de maisons tours.

On apprécie la plage et le long quai qui mène à embarcadère des bateaux pour touristes. La vue sur la côte est toujours appréciable malgré la brume et le plafond qui est en train de nous tomber dessus en nous promettant un bel orage.






Nous remontons à la moto et parcourons l'ensemble du chemin retour par la même route. Et oui, nous voulions aussi visiter Monterosso al Mare mais la route est barrée pour cause de travaux. Et ce n'était signalé nulle part avant que nous n'arrivions à la bifurcation. Un vrai plaisir....

Monterosso restera à la foi au fond de la brume et une plaquette publicitaire ensoleillée dans notre esprit.

Monterosso photo DR


Mais faire le chemin à l'envers permet d'apprécier le paysage différemment, de voir des détails qui nous avaient échappés à l'aller. Au final sans trop de regrets. La journée a été longue.







 En rentrant dans le tunnel nous quittons ce petit coin de paradis pour touriste qui malgré la fréquentation, pour le moins importante, a su gardé son originalité




















Nous sommes rattrapés par l'orage à Lerici et utilisons le vague prétexte de nous mettre à l’abri pour nous offrir un bon resto et faire le plein de forces pour le lendemain.

Le retour sera une autre histoire


L'itinéraire du jour:

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