vendredi 8 janvier 2016

Last Train, un rock au train d’enfer (L'Humanité)




Last Train va donner un concert événement ce samedi 19 décembre à Mulhouse sa ville d'origine, à l'occasion de la centième date de sa tournée. En pleine ascension, le groupe brûle tout sur scène grâce à un registre fiévreux avant la sortie très attendue d’un premier album en 2016.


Ils viennent d’Alsace et seront samedi 19 décembre à Mulhouse dans leur fief pour la centième date de leur tournée. Un concert très attendu où Last Train et ses quatre musiciens Jean-Noël (chant, guitare), Julien (guitare), Tim (basse) et Antoine (batterie) vont retrouver le public qui les a vus si souvent jouer ici, avant d’être connus.

Depuis le début de sa tournée en avril 2015 marquée par le prix découverte des Inouïs au Printemps de Bourges, le groupe bouscule le paysage par un rock très racé à la fois élégant et fiévreux. Un registre magnétique et bourré d’énergie, qui a mis tout le monde d’accord à Rock en Seine en août, puis au festival Mama à Paris où de mémoire de festivalier, on n’avait pas pris une aussi grosse claque musicale. Et ce n’est pas fini puisque le groupe s’apprête à partir pour une tournée à l’étranger en février qui passera par l’Angleterre, avant un concert à la Maroquinerie le 10 mars suivi d’une série de festivals en France cet été.

Last Leaving you now




Un parcours sans faute qui n’empêche pas les membres de Last train de garder la tête froide : «On vit un rêve, confie Jean-Noël le chanteur, mais toute ces scènes, on les considère comme des étapes». La force du groupe repose sur un véritable esprit de famille. Une entité qui témoigne de l’amitié de quatre musiciens de 20-21 ans, qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école vers l’âge de 11 ans. Il y eut les années collège, le lycée et cette envie folle un jour de faire de la musique ensemble. Un projet qui ne les a plus quitté jusqu’à la création de Last Train : «humainement, on a trouvé un équilibre ensemble, dit Tim. On est quatre dans la vie de tous les jours et de la musique, on se complète !». Des engueulades ? «Il y en a, comme dans toute famille, mais ça ne dure jamais longtemps. Ça fini toujours par un compromis». Sur scène, leur complicité est visible : «On a appris à jouer ensemble souligne Jean-Noël, et aujourd’hui on ne vit plus que pour la musique qui est toute notre vie». Originaires de villages des environs de Mulhouse, ne baignant pas dans le milieu de la musique, jamais ils n’auraient pu imaginer fonder un groupe qui partirait en tournée. Le talent et le travail ont fait la différence et permis à Last train de se faire remarquer et surtout de se construire un public qui ne jure que par le rock : «Aujourd’hui, pour trouver des groupes de rock, il faut aller dans les clubs «indé» de 200 places en France, là où ça déchire bien la tête et c’est encore rock n’roll !» assurent-ils. Comme quoi le rock n’est pas mort ! En témoignent les riffs de guitare de Last Train qui a créé son propre label «Cold Fame Records» et son agence de tour pour exister. Une démarche d’indépendance indispensable aux yeux de Julien: «Personne n’était là au début pour nous aider. C’est pour cela qu’on s’est lancés dans cette aventure qui nous a permis de booker seuls notre tournée européenne, d’essayer de produire d’autres groupes et d’envisager notre album». Pour l’instant, ils ont sortis deux EP «Cold Fever» et «The Holy Family» et on attend maintenant un premier disque qui devrait sortir courant 2016: «On n’est pas pressés dit Jean-Noël. Trop de groupes font l’erreur de sortir des albums alors qu’ils n’ont pas de public. Nous, on a voulu l’inverse en allant d’abord à la rencontre des gens avant d’enregistrer». A suivre.

Last Train - Fire



Victor Hache L'Humanité du 19 novembre 2015

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