dimanche 19 juin 2016

Neil Young, semeur de folk toujours militant (La Marseillaise)




L'auteur-interprète de l'album Monsanto Years a livré jeudi soir un show certifié sans OGM. Combo piano-harmonica, voire orgue sur les classiques tels Heart of gold ou After the gold rush ont saisi le public du Dôme de Marseille conquis et rappellent les belles heures du " Loner ".







 La scénographie fait aussi son effet. Accoutrés de combinaisons immaculées, des figurants font mine d'épandre des pesticides sur les marguerites installées sur la scène, sous les huées des fans. Après la contestation symbolisée par ses chansons à l'encontre du mastodonte de l'agro-industrie, place à l'action. Le monument de la folk Neil Young revient aux fondamentaux comme le rappelle son nouvel album Earth. Crescendo, les riffs se font énergiques. Accompagné du groupe de jeunots Promise of the real - qui comprend notamment les deux fistons du baroudeur country Willie Nelson - le fringant septuagénaire Young offre une seconde jeunesse à ses standards. Le protest singer altermondialiste fauche les mauvaises herbes contaminées et moissonne entre autres avec Harvest (la récolte en français) le fruit de sa guitare sèche puis de la " Old black ", sa Gibson Les Paul noire. " I won't quit ", clame-t-il sur un titre éponyme. Comme il l'a encore démontré hier soir, Neil Young ne renonce pas à bousculer mélodieusement les spectateurs, toujours de façon militante, comme le prophétisait l'intitulé de sa tournée " Rebel content tour ".

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