samedi 6 août 2016

Soul turn Jazz: où l'abolition des frontières musicales

Ce soir, dans la cour de l'Hôtel de Gallifet, situé à Aix en Provence, se produit un quintet musical aux ambitions originales. 

Ces musiciens ont l'habitude de travailler ensemble. 

Jean Gomez est l'Animateur du groupe des "Godfathers", bien trop rare à mon gout,  spécialisé dans le "tribute" des grands groupes rythm'n'blues et soul de années 60, 70. 

John Massa anime son propre groupe jazz orienté trip hop avec des incursions récentes vers des hommages à John Coltrane ou Jeff Beck. John Massa joue aussi au sein des "Godfathers".







Le concert a lieu dans le cadre de "Arty Jazz" Une série de concerts organisés chaque jeudi depuis le mois de juin. Il y a possibilité de manger en écoutant le concert. Option choisie par peu de spectateurs. Le tout se passe dans la cours de l'hôtel particulier datant du XVIIIeme siècle. Il abrite une exposition d'art contemporain par ailleurs.









Le concert commence par une intro jazz en quartet. chaque musicien se présente avec un petit solo. Stéphane Morilla avec son piano, toujours aussi timide; Patrick Ferné à la contrebasse s'affirme mieux que la dernière fois que je l'avais aperçu et l'inoxydable Claude Sarragossa à la batterie règle le rythme de main de maître. quant à John Massa il dirige son groupe en finesse.









L'introduction finie, John Massa présente aux spectateurs le "boss" des chanteurs à savoir Jean Gomez. sans plus attendre, le groupe entame l'un des morceaux fétiches du "Patron":" Sittin' On The Dock Of The Bay". L'un des plus beaux morceaux du regretté Otis Redding. Au début, On sent bien qu'il y a quelques ajustements à peaufiner sur le rôle des deux leaders. Mais chacun trouve sa place rapidement.



 



























Avec l'interprétation de "It's a Man's World" de James Brown la complémentarité des musiciens fait naitre des pépites de bonheur. chacun dans son registre travaille au bonheur de nos oreilles. La voix puissante de Jean Gomez, la force de sa présence donne le ton au texte, le fait vivre et vibrer en chaque auditeur (trice). Le saxophone de John Massa c'est la fluidité et l'émotion. Il fait vivre le thème rythm'n'blues et petit à petit nous entraine vers le jazz pour mieux revenir vers les gammes blues et relancer la voix.







Le public se montre timide. aussi bien quand il tape des mains en rythme, notamment sur Fa Fa Fa (Otis Redding) que quand Jean Gomez l'incite à l'accompagner sur certains refrains. Heureusement qu'il y a quelques exceptions, une dame danse régulièrement sur le côté de la scène



































C'est ainsi que continue la soirée par des hommages à Ray Charles, entre autre. chaque musicien s'exprimant quand il convient. Le tout cadré avec finesse par la section rythmique.  Ils savent nous entrainer dans les morceaux bien enlevés et calmer les choses quand il le faut. Comme avec l'interprétation de "Georgia in my mind" romantique à souhait. Là aussi Jean Gomez montre l'étendue de son savoir faire en déployant une douceur qui fait fondre les spectatrices.







Bien trop rapidement le groupe annonce son dernier morceau. "singing in the rain" certainement pour remercier le ciel de nous avoir épargné tout au long de cette belle soirée. du coup Claude Sarragossa en a profité pour se défouler dans un solo de batterie dont il a le secret. Il reste une belle référence dans le domaine.




















John Massa Soul Turn Jazz 5tet - Comes Love




Comme tous les moments agréables, se concert se révèle bien trop court. Quand le groupe quitte la scène, le public, resté sous le charme, a du mal à quitter la court de l'hôtel.

Nous ne pouvons que demander à cette formation de continuer.  L'expérience du mix entre jazz est soul est vraiment intéressante . la "good vibration".

A bientôt

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