dimanche 10 décembre 2017

Blues. Sanseverino de Montreuil à Memphis (L'Humanité)

Sanseverino
Sanseverino






Exit le jazz manouche qu’il a longtemps joué, le chanteur multi-instrumentiste revient avec un album teinté de « guitares grasses », et d’harmonica où il explore les sonorités du blues.



 
Y a-t-il un point commun entre Montreuil et Memphis ? Oui, répond Sanseverino qui, dans son nouvel album, invite à un voyage entre la ville du 93 où il vit depuis douze ans et la cité américaine du Tennessee, temple du blues où Aretha Flanklin, Jerry Lee Lewis, Elvis Prestley, Johnny Cash et tant d’autres musiciens ont commencé leur carrière.

L’artiste explore les sonorités de blues à travers 15 chansons

Depuis ses débuts, il y a vingt ans, Sanseverino nourrit sa musique de différents styles. Auteur, compositeur, interprète et multi-instrumentiste, il a longtemps été amoureux du jazz manouche, de rock et de rockabilly, de punk et même de java-musette. Son truc ? Le swing et la gouaille mêlés dans un esprit déconneur à la guitare dont il joue façon Django Reinhardt, qu’il admire pour sa virtuosité et la générosité de sa musique.

La musique composée sur ordinateur, très peu pour lui. Ce qu’il aime, ce sont les ambiances organiques et le live où il donne tout, soulevant le public grâce à un registre festif entraînant. Si Django continue de l’influencer, il revient cette fois avec un album où il explore les sonorités de blues à travers 15 chansons très dansantes. Du blues rehaussé d’harmonica, de cuivres et de fanfare bluesgrass, où il s’amuse à passer d’une histoire à l’autre avec un égal bonheur. Des tranches de vies comme autant de courts métrages décalés et humoristiques. Montreuil/Memphis (Sony/Columbia) est son album le plus électrique. Exit les formations jazz et l’accordéon, Sanseverino célèbre le blues ici comme jamais, avec un son authentique qu’on croirait sorti des meilleurs clubs du Mississippi : « Après avoir délibérément quitté le swing parce que c’était devenu à la mode, dit-il, tourné avec un big band, puis un trio avec deux accordéons, jusqu’à un pur groupe de bluegrass dernièrement, ce sont les sons de blues à l’harmonica qui colorent mes chansons aujourd’hui. »

Sanseverino - "À Mon Enterrement"


Un album qu’il va présenter sur scène entouré de Marko Balland (harmonica), Stéphane Huchard (batterie) et de Christophe Cravero (orgue, violon). Avec un concert très attendu au Bataclan le 27 novembre.

Victor Hache, L'Humanité, le 22 Septembre, 2017

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